Comment gérer l’alimentation émotionnelle ?
Publié le 15 novembre 2021Biogaran
Qu’appelle-t-on l’alimentation émotionnelle ?
Les émotions telles que la tristesse, la colère, la déprime ou encore l’inquiétude et le stress peuvent générer une sensation de faim, sans que le corps ressente véritablement le besoin physiologique de se nourrir, on peut alors parler d’alimentation émotionnelle. Il s’agit alors d’une réponse à un stimuli non provoqué par le besoin de manger ou de satiété. La nourriture intervient dans ce cadre pour se réconforter. Elle joue un rôle de « doudou ».
Après une journée stressante, on peut ainsi facilement être tenté de se jeter sur des aliments sucrés tels que du chocolat, des bonbons, des aliments salés ou gras. Le risque est de favoriser, à terme, une prise de poids. C’est sans compter le fait de se laisser guider par ses pulsions sans contrôle sur son corps et son esprit. La faim émotionnelle répétée qui devient chronique est même considérée comme de l’hyperphagie, un trouble du comportement alimentaire.
57 % des adultes en surpoids ou obèses présentent une alimentation émotionnelle
Le cycle vicieux de l’alimentation émotionnelle
Il devient, avec le temps, plus difficile de réguler une faim émotionnelle et un cercle vicieux s’installe. Plus on mange, plus on culpabilise, plus on ressent perte de confiance en soi et émotions négatives et donc… plus on mange !
Le véritable problème n’est finalement pas abordé et la nourriture peut servir de refuge.
Comment identifier l’alimentation émotionnelle ?
Il existe différents types de faims à savoir reconnaître :
- La faim physiologique ou naturelle ressentie lorsque l’estomac gargouille et qu’il est l’heure d’un repas. Elle apparaît progressivement.
- La faim mondaine est celle qui se fait ressentir lorsqu’on est en société, dans un dîner, un buffet, ou entre amis. On peut là aussi manger sans ressentir véritablement la faim mais en y prenant du plaisir car l’acte est convivial. Manger devient une forme de politesse.
- La faim émotionnelle provient de la tête et du ressenti des émotions. Elle peut surgir brutalement et vous pousser à consommer des aliments spécifiques et souvent peu équilibrés. Elle ne se situe pas dans l’estomac mais bien dans la tête. D’où l’importance de se demander si l’on a vraiment envie de consommer les aliments que l’on s’apprête à dévorer ou si on le fait pour combler un déséquilibre psychique.
Il est probable d’être un mangeur émotionnel dans les cas suivants :
– vous mangez davantage en situation de stress,
– vous mangez même lorsque vous n’avez pas faim ou êtes rassasié,
– vous vous récompensez avec la nourriture,
– la nourriture vous fait vous sentir en sécurité.
Le saviez-vous ?
Les habitudes d’enfance, le souvenir d’un plat que vous faisait votre mère ou grand-mère, la récompense d’un bon comportement avec un gâteau… peut également faire surgir une faim émotionnelle liée à la nostalgie de l’enfance.
Comment gérer vos émotions et votre faim ?
Vous pouvez essayer d’identifier ce qui déclenche l’envie soudaine de nourriture. S’agit-il d’un sentiment stressant ? D’une mauvaise journée ? D’un chagrin ou d’une insatisfaction ? Consommer un aliment vous permet d’éviter ou de contourner le sentiment négatif, comme une fuite en avant.
On peut également manger pour soulager l’ennui ou combler le vide dans sa vie. Vous sentez-vous seul ? Insatisfait en couple ou dans votre travail ? N’hésitez pas à faire le bilan quotidien ou hebdomadaire de vos émotions et à prendre du recul.
Comme pour un fumeur qui décide d’arrêter le tabac, il peut être utile de trouver des alternatives satisfaisantes à l’envie émotionnelle de nourriture. Pourquoi ne pas partir faire une promenade avec un ami, une séance de sport, voire de cinéma ?
Apprenez à vous accepter et à accepter vos sentiments
Il est parfois inconsciemment plus simple de fuir ses émotions que de les affronter. Pour certains, ce sera devant un écran. Pour d’autres, via la nourriture. Essayez de vous connecter à vos sentiments dans l’instant présent. La méditation de pleine conscience peut vous y aider en vous recentrant sur vos sensations. Prenez une grande inspiration et pratiquez la respiration ventrale, qui apaise et permet de vous concentrer sur votre corps.
Alimentation émotionnelle : mangez en pleine conscience
Il peut être intéressant de savourer votre nourriture et de faire de chaque repas une véritable fête. Manger en pleine conscience est aujourd’hui recommandé, notamment pour perdre du poids, ou en tout cas ne pas en prendre. Le principe consiste à faire confiance à son corps et à laisser parler ses émotions.
Face aux diktats alimentaires, entre peur de mal manger, culpabilisation de trop se nourrir et orthorexie, manger en pleine conscience permet de renouer avec la lenteur, les sensations alimentaires, de retrouver les goûts, saveurs et textures. Prenez le temps de regarder ce que vous mangez, de le mâcher et de le sentir. L’idéal ? Avoir sauté le petit-déjeuner pour ressentir la faim et retrouver cette vérité de manger pour vivre et non l’inverse. Cela permet aussi d’aller à l’encontre des automatismes, dont celui de la faim émotionnelle. Écouter ses envies et son corps permet de mieux apprivoiser sa faim.
L’astuce en plus
Tenez un journal alimentaire émotionnel. Vous y consignerez ce que vous avez mangé à chaque repas et entre les repas, ainsi que vos humeurs du jour. En relisant vos pages de la semaine, vous parviendrez sûrement à identifier un élément ou événement qui a déclenché l’envie subite de nourriture.
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